Best 3 quotes of Gertrud Kolmar on MyQuotes

Gertrud Kolmar

  • By Anonym
    Gertrud Kolmar

    Il y a des mots qu'on peut prendre dans la main. Et certains qui ont une odeur... Par exemple, "poêle à frire". Je n'aime pas dire "poêle à frire", la pièce est aussitôt pleine de fumée grasse. - Et qu'est-ce que tu dis alors ? Elle réfléchit. "Je dis "rose"." Et je vis le mouvement, je vis le souffle de ses lèvres fleurir comme un bourgeon qui s'ouvre, doucement, avec des feuilles à la respiration sourde, et une odeur merveilleuse. Rose.

  • By Anonym
    Gertrud Kolmar

    Métamorphoses la nuit je veux l'enrouler autour de moi comme un drap chaud elle avec ses étoiles blanches, avec sa malédiction grise avec ses bouts ondoyants, qui traquent les coqs des jours, je pends dans les charpentes aussi raide qu'une chauve-souris, je me laisse tomber dans l'air et je pars en chasse. Homme, j'ai rêvé de ton sang, je te mords jusqu'à la blessure, je me love dans tes cheveux et j'aspire ta bouche. Au-dessus des tours émondées les cimes du ciel sont noires. De leurs troncs dénudés suinte de la résine vitreuse vers des coupes invisibles de porto. Dans mes yeux marron demeure le reflet, Avec mes yeux marron doré je pars chercher ma proie, je capture poisson dans les tombes, celles qui se tiennent entre les maisons je capture poisson dans la mer : et la mer est une place plus loin avec des mats brisés, des amours noyés. Les lourdes cloches du navire sonnent venant de la forêt des algues. Sous la forme du navire se fige une forme d'enfant, dans ses mains du limon, au front une lumière. Entre nous les eaux voyagent, je ne te garde pas. Derrière des vitres gelées luisent des lampes bariolées et blanches, des cuillères livides coulent dans le bol, glace multicolore ; je vous appâte avec des fruits rouges, faits avec mes lèvres je suis un petit en-cas dans le gobelet de la nuit.

  • By Anonym
    Gertrud Kolmar

    The Buried Woman // Die Begrabene In life we all pursued our aims. What held us up was lust and games. What drove us on was want and strife, And what we earned: an end to life. So now I lie stretched out alone, All covered up with earth and stone. "I have and want" I cannot say; "I must and will" became my way. In lands of light exults decay. He clothes himself as blue as a day; In many forms deceives the eye, And builds the tower of Babel high. We see his face in movie halls And nailed to newsstands, fences, walls; His name is there for all to see; "Success," he's called, "Technology." His cruel machines, his brutal crimes Break every record of our times. His coffin governs East and West. But will it soon be laid to rest? The victory of death seems near. But no! At last a grave appears, Awakens, yawns its jaws to bite, And crushes death in lasting night.