Best 3 quotes of Alex Nikolavitch on MyQuotes

Alex Nikolavitch

  • By Anonym
    Alex Nikolavitch

    Ambrosius arrêta son interlocuteur d’un geste agacé.« As-tu déjà contemplé Rome de tes propres yeux ? L’un d’entre vous a-t-il même jamais approché la Ville ? D’ici, à vous entendre, vous l’imaginez comme une cité céleste toute de marbre, mais en réalité il n’y a plus que des ruines là-bas, tenant tout juste debout. Si par habitude l’on y entretient encore quelques palais, tant bien que mal, et qu’on les empêche de s’effondrer une fois pour toutes, les grands édifices du temps de sa splendeur blanchissent peu à peu tels des os laissés au soleil. Les maisons où l’on vit encore sont comme les vôtres, bâties de chaux et de torchis, ou de brique pour les plus luxueuses. Tout au plus plaque-t-on parfois un stuc sur leurs façades et leurs murs en espérant vainement faire illusion. Il ne subsiste de Rome qu’un fantôme s’accrochant aux marais des miasmes desquels elle avait jailli plus d’un millénaire auparavant.

  • By Anonym
    Alex Nikolavitch

    Peut-être la civilisation était-elle destinée à crouler ? Rome comptait plus de mille années sur son calendrier et, dévorée par la sénilité, elle s’effondrait peu à peu sous son propre poids. Tenter de la sauver ne faisait, semblait-il, qu’ajouter au chaos. Tenter de la relever n’était qu’une farce bouffonne à laquelle seuls des fous comme lui se prêtaient encore sans se rendre compte de leur ridicule. Uther se vit comme un homme qui essayait de contenir le débordement d’un fleuve à mains nues. Mais si futile que puisse sembler sa tentative, elle valait mieux que l’inaction, que rester à l’écart en assistant au saccage. Cela, oui, demeurait au-dessus de ses forces.

  • By Anonym
    Alex Nikolavitch

    Uther était jeune enfant encore, lorsque la nouvelle du sac de Rome par les Goths parvint en Bretagne. Pour certains, et même pour la plupart de ses compatriotes, la Ville n’était qu’un maître lointain, surtout pourvoyeur d’impôts et de corvées. Pour d’autres par contre, Rome représentait la présence vivante d’une grandeur touchant au cosmique, une source jaillissante de civilisation qui soudain s’était tarie.Dans les vertes campagnes de l’île, bien entendu, cela ne changea rien de prime abord à la vie quotidienne, ou si peu. Certes, les quelques légions s’en étaient allées sur le continent défendre ce qu’il restait de la cité impériale, mais l’alternance des saisons ne s’en trouvait pas perturbée pour autant, pas plus que celle des moissons. Dans les villes, les vieilles familles tentaient de grappiller le pouvoir abandonné par ceux qui gouvernaient jusqu’alors au nom des distants et faibles césars, et se livraient à d’insidieuses luttes d’influence.